Tout d’abord, laissez-moi vous rassurer. Ce manque de légitimité est normal.
Un accident de la vie engendre une grande souffrance. Celle-ci est d’autant plus difficile à vivre, qu’elle touche à l’estime de soi. Si vous avez vécu un burn-out, vous devez sûrement vous dire que c’est de votre faute. Vous pensez que vous auriez dû prendre sur vous, que vous auriez dû faire plus, que vous être trop sensible, que vous auriez dû dire stop… Alors, vous vous sentez coupable de vous être laissé marcher sur les pieds. C’est humain. Un accident de la vie bouleverse votre état émotionnel.
Mais, il faut réaccorder deux/trois petites choses.
Vous n’y êtes pour rien dans votre accident de la vie. Vous n’êtes pas responsable de la malveillance de vos collègues, de votre supérieur, ou de votre associé. Ce sont eux, qui vont ont mené au burn-out. Un burn-out n’est pas causé par un trop plein de sensibilité, ou par une supposée faiblesse face aux autres. Non, le burn-out émerge parce qu’une situation, un contexte ou environnement est devenu insupportable. Par conséquent, vous n’avez aucune responsabilité là-dedans. Celui qui porte la responsabilité, c’est votre persécuteur.
Et on ne peut pas changer un persécuteur en une personne bienveillante, si elle ne souhaite pas le devenir. Donc, le seul moyen que l’on a pour se protéger d’eux, c’est de les rayer de votre vie.
Au contraire, avoir supporté pendant longtemps une situation qui était insupportable, c’est un signe de grande force et de résilience.
Maintenant, la problématique qui se pose est la suivante. Etant donné que vous avez souffert, vous ne vous sentez pas légitime d’accompagner les autres.
Vous savez pourquoi j’ai décidé de me lancer dans l’accompagnement ? Parce que moi aussi, j’ai vécu un accident de la vie. Mais aussi, parce que je ne supportais plus que des personnes ayant souffert à cause de personnes malveillantes, ne se sentent pas légitimes d’aider les autres.
Parce que justement, votre accident de la vie vous légitime encore plus. Vous avez souffert. Dès lors, qui est mieux placé que quelqu’un qui a souffert pour aider quelqu’un qui souffre ? Vous connaissez les problématiques de vos clients. Non seulement, vous les connaissez, mais vous les avez surtout ressentis dans vos tripes.
Vous savez comment leur éviter certains écueils, parce que vous êtes tombés dedans. De plus, vous saurez apporter la bienveillance, et l’empathie dont chacun a besoin lorsqu’il souffre. Vous avez tant d’expérience et de savoir à transmettre. Elle se situe là, votre légitimité.
Donc, je vous invite donc à renverser ce schéma. Oui, vous avez souffert. Ce sont les souffrances, et ce qu’elles vous ont appris – et vont vous apprendre – qui vous rendent légitimes d’accompagner les autres. Et je vais même vous dire. Il n’y a rien de plus rassurant que de se faire accompagner par quelqu’un qui connaît et comprend nos problématiques.
Mais, ce schéma peut être compliqué à inverser. Donc, si cela vous parle et que vous avez le désir de reprendre le contrôle, nous pouvons réaliser ce chemin ensemble.